Bon congé à toutes et tous!

Reposez-vous bien, on se retrouve le 4 novembre...

 Saint Joseph Remouchamps, une école maternelle et primaire pas comme les autres

Le projet pédagogique

S’ENRICHIR DE LA DIVERSITE DES AUTRES ET DEVENIR CITOYEN

L’école fondamentale chrétienne se veut être d’abord un lieu où les enfants et les adultes découvrent leur diversité sociale et culturelle comme une richesse à exploiter pour grandir ensemble. Des temps et des lieux d’accueil sont gérés ensemble de façon à valoriser l’expression de cette diversité. Dans les activités, les échanges sont menés pour mettre en valeur les différentes sensibilités et les repères affectifs, culturels et cognitifs propres à chacun. Le souci de comprendre l’autre et de se faire comprendre traverse toutes les actions et démarches vécues, cela en cohérence avec l’esprit de l’Evangile. Les enfants et les adultes approfondissent la construction de leur dimension sociale. Ils s’engagent dans l’accueil de l’autre et le respect mutuel et vivent le plaisir du dialogue, de la participation, et de la prise de responsabilité solidairement.

Ils assument les conflits inhérents à la vie de groupe et élaborent ensemble des moyens pour les gérer. En apprenant la réalité de la vie à l’école, ils apprennent aussi leur rôle de citoyen responsable dans la société. Cette construction de soi, avec et par les autres, animée de la référence à Jésus-Christ, influence l’organisation de tous les apprentissages spécifiques dévolus à l’école.

CONSTRUIRE LE SAVOIR

Ainsi, l’école qui respecte chacun favorise un processus d’apprentissage dans lequel l’enfant est acteur, et non spectateur. Il est placé en situation où il doit se mettre en recherche en recourant à ce qu’il sait déjà, à ce qu’il sait faire mais aussi aux savoirs des autres. Il avance par tâtonnements. L’erreur est permise et devient un levier qui l’aide à s’interroger et à réorienter sa recherche pour progresser. L’enfant développe son intuition et sa créativité pour construire une ou des solutions.

Dans ce processus, l’enseignant a pour tâche de proposer, au départ, des situations-problèmes qui interpellent l’intérêt et la curiosité de l’enfant, et qui le centrent sur les compétences et les connaissances à construire.

L’enseignant veille aussi à organiser l’aspect interactif de ces apprentissages. Il incite chaque enfant à partager avec les autres le chemin qu’il a suivi, les problèmes rencontrés et les solutions trouvées.

L’enseignant prépare les informations et les supports dont l’enfant pourrait avoir besoin pour dépasser l’obstacle rencontré. Il les propose adéquatement en fonction du cheminement de chacun.

PRATIQUER L’EVALUATION FORMATIVE

Il s’agit d’une activité d’observation qui permet à l’enfant et à l’enseignant d’être plus conscients de l’apprentissage qui se réalise et de la manière de le mener à bien. On s’intéresse surtout à ce qui se passe quand l’enfant construit ses compétences et ses connaissances et non plus seulement à l’obtention d’un résultat, d’une réponse exacte d’emblée. En observant l’enfant, en fonction des comportements attendus, l’enseignant se rend compte des procédures utilisées et des obstacles rencontrés. Il peut ainsi lui proposer de nouvelles activités pour progresser vers l’objectif à atteindre. L’enfant peut continuer à grandir, à se former. C’est en cela que l’évaluation est appelée formative. Ce type d’évaluation se réfère au niveau de développement de compétences visées, mais aussi aux démarches les plus adéquates pour y arriver. Cette évaluation formative rend l’enfant acteur et responsable de son développement.

ASSURER LA CONTINUITE DES APPRENTISSAGES EN CYCLES

Apprendre nécessite du temps et construire des compétences est un processus lent et complexe exigeant plus d’une année scolaire. C’est pourquoi, un « continuum pédagogique tout au long du tronc commun (de 2,5 ans à 12 ans) » est à mettre en place. Il est structuré en 4 périodes d’apprentissages appelés CYCLES pour le fondamental. 

Chaque enseignant veille à organiser les activités d'apprentissage de manière à faire progresser chaque enfant à partir de ce qu'il a déjà construit. S'il le juge nécessaire en fonction du niveau de chaque enfant, l'enseignant différencie à chaque fois que c'est possible. Les enseignants organisent des concertations avec leurs collègues de l'année précédente, afin d'avoir une bonne connaissance de ce qui a déjà été travaillé, ainsi que des forces et des faiblesses des élèves de sa classe. De même, ils transmettent des informations importantes à leurs collègues de l'année suivante, afin que les apprentissages puissent continuer à se faire dans les meilleures conditions. Cela permet à chaque élève d'avoir toutes ses chances d'atteindre les exigences légales attendues. Ces informations sont recensées dans un dossier d’accompagnement que le titulaire complète si nécessaire au fur et à mesure de ses observations. De plus, le DAccE, pour "Dossier d’Accompagnement de l’Elève", est un outil du tronc commun, mis en œuvre dans le cadre
du Pacte pour un Enseignement d’excellence. Il est conçu sous un format numérique pour toutes les écoles subsidiées par la FWB [à ce sujet, voir également le point 38 du Règlement d'Ordre Intérieur «Le Dossier d'Accompagnement de l'Elève (DAccE)»].

DIFFERENCIER LES APPRENTISSAGES

Tous les enfants sont différents. Chacun a sa façon de rentrer dans l’apprentissage proposé, d’y réagir, de le mener à bien, de le vivre affectivement. Chacun a son rythme, sa culture, son degré d’obstination, ses limites de vigilance.

L’organisation de l’apprentissage ne peut se concevoir comme un déroulement standardisé. Il s’agit de proposer aux enfants de nombreuses situations ouvertes avec chaque fois des modes d’approche différents : approche écrite, dessinée, orale, manipulée, jouée, ... On permet ainsi à chaque enfant de trouver les éléments qui sont nécessaires à sa progression.

Différencier, c’est aussi être attentif à varier les sollicitations en cours d’apprentissage pour que chacun progresse et aille le plus loin possible à partir d’où il est, et de sa manière de faire.

Les enseignants ne privilégient plus une production finale dans un même laps de temps imparti pour tous. Ils valorisent les brouillons de chacun et poursuivent, individuellement, leur stimulation en conséquence.

Différencier, c’est croire que tous les enfants sont capables de progresser. C’est alors avoir la volonté de chercher les outils les plus pertinents pour surmonter les obstacles rencontrés. Les enseignants ont été formés et informés à propos des différents troubles qu'ils pourraient rencontrer parmi leurs élèves. Des aménagements raisonnables sont régulièrement mis en place dans les classes pour aider tous les élèves à progresser au mieux et dans les meilleures conditions. Ces aménagements peuvent être officiels grâce à un protocole construit par toutes les personnes concernées par l’élève à partir d’un diagnostic établi par une personne ressource (logopède, ergothérapeute, CPMS, ...).

PRATIQUER UN METIER COLLECTIF

Les enseignants avec tous les partenaires de l’école sont solidairement responsables de la mission qui est la leur dans l’école en cycles. La collaboration de tous est requise pour aider l’enfant à développer les mêmes compétences de 2,5 à 12 ans et pour assurer le développement global, à la fois affectif, psychologique, moteur et intellectuel. Ces objectifs nécessitent d’articuler les activités d’apprentissage dans les différentes matières, de vivre des activités projets et des moments de liberté, de prendre en compte le potentiel de chacun.

Cela ne sera possible que grâce à un travail de concertation et d’ajustement permanent entre tous les enseignants. Les échanges et partages permettront de relier les activités pour que les enfants intègrent véritablement les compétences et connaissances visées. 

Cela n’est réalisable que si chaque enseignant sort de son isolement et investit dans les aspects collectifs de son métier.

CONSTRUIRE UNE COMMUNAUTE OUVERTE SUR L’EXTERIEUR

L’école est un système dans lequel toute personne doit se sentir personnellement responsable de l’éducation de chaque enfant. Pour créer un même mouvement où tout le monde est impliqué et où chacun a son rôle à jouer (enseignants, parents, Pouvoir Organisateur, partenaires socioculturels, enfants), il faut se donner du temps et des moyens. C’est à cette condition que va se développer, progressivement, le sentiment d’appartenir à une communauté engagée dans un projet collectif enrichi de la diversité de chacun.

L’école doit prendre en compte et considérer comme une richesse la variété culturelle des enfants qu’elle accompagne. C’est en s’appuyant sur l’histoire de chaque enfant qu’elle pourra l’aider à construire un avenir qui lui est propre.

Toutefois, l’école n’est pas seule. Elle doit tenir compte des réalités politiques, économiques et sociales et permettre à l’enfant de s’impliquer dans cette réalité et d’utiliser les ressources de son environnement. Elle attend également des parents un partenariat, du soutien, de la collaboration et une discussion franche et ouverte si cela est nécessaire.

Les jeunes sont la partie la plus délicate et la plus précieuse de la société (Don Bosco)